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Les membres du bureau d’Ottawa de la PC sont « en colère et déçus »

Chers collègues de la PC,

Une des grandes qualités de cette compagnie que nous avons construite ensemble est qu’elle nous a éparpillés, à travers le pays, chacun de nous racontant les histoires des Canadiens de St-Jean, Terre-Neuve, à Victoria, en passant par Montréal. Mais le fait d’être ainsi dispersés géographiquement peut aussi faire en sorte que nous ne savons pas comment nos collègues des autres bureaux se sentent, ce qu’ils pensent, particulièrement en ces temps critiques.

Cette lettre est une expression franche et sans retenue de ce que pensent vos collègues du bureau d’Ottawa des négociations actuelles. Elle a été rédigée spontanément, n’est pas le fruit d’une quelconque demande de qui que ce soit, d’un bord ou de l’autre, de la table des négociations.

En peu de mots: nous sommes en colère et nous sommes déçus.

Nous sommes en colère et nous n’accepterons aucune offre qui réclamerait une réduction de nos salaires, une diminution de nos bénéfices difficilement acquis ou un abandon de la pension à laquelle nous avons contribué ces trois dernières années. Nous refusons d’être considérés comme des citoyens de seconde classe par rapport aux journalistes du Globe and Mail, du Toronto Star et de La Presse qui, tous, déjà, gagnent de plus gros salaires que nous.

Nous sommes déçus lorsque nous repassons tout le travail, tous les sacrifices, que nous avons fait pour cette compagnie, négociant année après année de bonne foi des conventions qui permettaient à la compagnie de survivre à sa structure passée. Et voilà que nous voyons quelques unes des mêmes compagnies que celles de la structure passée venir nous demander beaucoup plus encore. Certains d’entre nous ont risqué leur vie pour couvrir la guerre en Afghanistan pour que nos clients (incluant nos nouveaux propriétaires) puissent transmettre ces nouvelles aux Canadiens.

Nous sommes en colère lorsque nous voyons à quel point la compagnie se délecte des félicitations publiques dont nous sommes l’objet, puis, nous demande d’accepter d’être moins payés pour nos efforts.

Notre travail est scruté en tout temps, exige intégrité, talent, responsabilité. Nous traînons maintenant des caméras vidéo, en plus de nos calepins de notes et de nos enregistreuses, une lourde tâche supplémentaire que nous assumons sans compensation supplémentaire. Nous vivons accrochés à nos Blackberries qui nous lient au bureau et au travail, 24 heures par jour, sept jours sur sept.

Nous tous, du bureau d’Ottawa de La Presse Canadienne, réclamons que la compagnie reconnaisse que les reporters-rédacteurs de la Presse Canadienne ainsi que les employés de soutien de cette compagnie sont parmi les plus brillants éléments de cette industrie et sont déjà sous-payés. Nous espérons que vous vous joindrez à nous en appuyant sans réserve notre syndicat dans ces négociations.

Solidairement,

Vos collègues du bureau d’Ottawa

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