À l’approche de la fin de l’année 2024, comme beaucoup d’autres, je reviens sur les difficultés et les réussites vécues au cours des douze derniers mois.
À l’échelle mondiale, nous avons assisté à un traitement déplorable des travailleurs des médias dans les zones de conflit, ainsi qu’à des restrictions imposées aux travailleurs des médias du monde entier, restrictions qui les empêchent de faire leur travail et de rendre compte de la réalité de la situation.
Nous avons entamé l’année 2024 avec des inquiétudes quant à l’avenir de nos membres de Radio-Canada/CBC, qui étaient en pleine négociation et à qui on avait annoncé des centaines de licenciements à l’horizon.
Le radiodiffuseur public canadien dépend du budget fédéral et, année après année, il doit attendre de connaître les décisions des politiciens au pouvoir pour planifier ses actions pour l’année à venir. Radio-Canada/CBC est aux prises avec ce modèle financier qui l’empêche constamment de se concentrer sur le mandat qui lui a été confié par les Canadiens et Canadiennes.
Nous avons enregistré une perte de couverture médiatique dans les régions du pays qui ne sont pas suffisamment rentables pour que les médias privés y soient présents. L’extension des déserts médiatiques canadiens signifie que de plus en plus de Canadiens et Canadiennes n’ont pas accès à leurs informations locales, et que leurs histoires ont moins de chances d’atteindre le reste du pays. À mesure que la technologie progresse et modifie la manière dont nous traitons les informations et abordons les médias, il est plus que jamais nécessaire que les citoyens continuent d’avoir accès à des médias canadiens de qualité. Un écosystème médiatique canadien sain est essentiel à notre démocratie et à notre liberté d’expression. Un radiodiffuseur financé par l’État est un moyen de continuer à rendre l’information accessible à l’ensemble de la population.
Les membres de la GCM ne travaillent pas seulement pour Radio-Canada/CBC, mais aussi pour plus d’une douzaine d’autres employeurs : APTN, La Presse Canadienne, Agence France Presse, Thomson Reuter, TVO, TFO, Vice, Canada’s National Observer, BuzzFeed, Zoomer Media, CKOF, Islington Press et Pagemasters. Ensemble, nous sommes solidaires, les plus grandes branches soutenant les plus petites afin de créer un écosystème médiatique canadien sain qui soutient l’identité et la démocratie des Canadiens et des Canadiennes.
Ensemble, nous sommes également en mesure de défendre nos droits en tant que travailleurs et professionnels du secteur des médias qui fournissent un service intégral à la population canadienne. Nous devons travailler ensemble en tant que syndiqués et membres des communautés auxquelles nous appartenons afin de transmettre ce message à l’ensemble de la classe politique. La GCM a reçu une subvention de sa centrale syndicale, Communication Workers of America, pour la soutenir dans son travail.
Au cours des derniers mois, j’ai veillé à faire passer ce message aux politiciens d’Ottawa. J’ai transmis le message de la GCM au Comité permanent du patrimoine canadien et au Comité sénatorial des transports et des communications.
J’ai également rencontré des politiciens de différents partis lors de la journée de lobbying du Congrès du travail du Canada sur la Colline du Parlement.
L’année 2025 promet d’être une année riche en événements et cruciale pour l’industrie des médias au Canada sur de nombreux fronts. La GCM jouera un rôle de premier plan en contribuant à la redéfinition de l’écosystème des médias. Bon nombre de nos unités locales vont entamer des négociations en 2025, ce qui fait de l’année prochaine un moment clé pour améliorer les conditions de travail.
Je me fais une joie de vous rencontrer en grand nombre lors du congrès semestriel de la GCM 2025, qui se tiendra les 27 et 28 mai à l’hôtel Sheraton Gateway, situé à l’aéroport international de Toronto. Si vous souhaitez y participer, contactez le Comité exécutif de votre sous-section ou, pour nos membres de Radio-Canada/CBC et de La Presse Canadienne, le comité exécutif de votre unité locale.
Je suis toujours à la disposition des membres et j’accepte volontiers les invitations des sous-sections et des unités locales pour venir vous rencontrer.
Le temps des Fêtes approche. C’est le moment de célébrer d’importantes fêtes religieuses ou tout simplement de partager de joyeux moments en famille et entre amis. Pour de nombreux travailleurs des médias, c’est aussi l’occasion de continuer à travailler pour informer les Canadiens et les Canadiennes, au moment où d’autres prennent part aux célébrations.
À vous tous, je souhaite sérénité, repos et détente pour la fin de l’année 2024 et un meilleur équilibre travail-famille en 2025. Nous aimons notre travail, mais nous travaillons pour vivre, nous ne vivons pas pour travailler.
En toute solidarité,
Annick R. Forest, (she/her-elle)
President / Présidente
Canadian Media Guild / Guilde canadienne des médias
president@cmg.ca