Des avocats de la direction de la SRC/CBC ont fait parvenir au syndicat qui représente les journalistes de Radio-Canada et de la CBC au Québec et à Moncton une lettre menaçant de prendre des mesures disciplinaires et de loger un grief. Le syndicat en question, SCRC, a adopté en fin de semaine une résolution priant ses membres de refuser d’effectuer les travaux que font normalement les membres en lock-out de la Guilde canadienne des médias.
Au cours du lock-out de 30 jours, des membres de la SRC/CBC au Québec et à Moncton se sont vu confier des travaux relevant de la juridiction de la Guilde. Dans bien des cas, nos collègues ont refusé de les effectuer. Dans d’autres, ils ont respecté nos lignes de piquetage. Aujourd’hui, on les menace de mesures disciplinaires s’ils refusent d’appuyer le lock-out imposé par la direction.
Les employés de la SRC/CBC au Québec et à Moncton ne sont nullement obligés de faire notre travail pendant le lock-out. Le certificat d’accréditation de la Guilde s’applique aux employés de la SRC/CBC qui travaillent à l’extérieur du Québec et de Moncton. La Guilde possède la juridiction exclusive sur ce travail et, à cause du lock-out, aucune disposition de la convention collective n’est en vigueur pour permettre à la direction de Radio-Canada d’affecter les employés membres d’autres unités de négociation à ce travail.
« Un des effets du lock-out est de priver les Canadiens francophones de l’extérieur du Québec et de Moncton de la programmation et des nouvelles locales sur lesquels ils comptent de la part de Radio-Canada », a expliqué Lise Lareau, présidente de la Guilde. « C’est une honte nationale. ».
« Néanmoins, il n’est pas possible de remplacer ces émissions en chargeant quelques personnes du Québec et de Moncton de couvrir quelques nouvelles dans le reste du Canada. La seule solution consiste à ratifier une convention collective équitable, qui permette aux centaines d’hommes et de femmes voués à la création et à la diffusion d’émissions pour les communautés francophones de retourner au travail. »
Le lock-out prive également les Canadiens anglophones de leur diffuseur public national. Ce vide, au niveau de la programmation, ne peut pas non plus être comblé en chargeant quelques employés du Québec et de Moncton de couvrir les principales nouvelles dans le reste du Canada.
Menacer nos collègues du Québec et de Moncton ne favorise en rien des négociations constructives. Si la direction de la SRC/CBC désire couvrir des nouvelles à l’extérieur du Québec et de Moncton, elle devrait plutôt s’efforcer de négocier une entente équitable, et permettre aux membres de la Guilde de retourner au travail.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec la Guilde (guild@interlog.com) au 416-591-5333 ou au 1-800-465-4149.