Voici quelques clarifications afin d’expliquer pourquoi il n’y a pas de négociations en ce moment et ce que la Guilde tente de faire pour reprendre les pourparlers.
La Guilde a rencontré le ministre fédéral du Travail, Joe Fontana, pour demander la nomination d’un médiateur spécial. M. Fontana a indiqué qu’il était prêt à faire tout en son pouvoir afin d’aider à relancer les pourparlers.
La Société a cadenassé ses employés le 15 août parce que le comité de négociations de la Guilde a rejeté le principe avancé par la Société : la direction veut être en mesure d’embaucher à contrat des employés de toute une catégorie (par exemple les réalisateurs, les rédacteurs, les recherchistes, les animateurs, les responsables des technologies de l’information, les représentants aux ventes, etc.) selon la bonne volonté des gestionnaires. Le comité de négociations et les membres de la Guilde ont déjà rejeté cette proposition. Selon les messages d’appui que nous recevons de partout au pays, les auditeurs et les téléspectateurs, les partenaires les plus importants de Radio-Canada, n’aiment pas non plus cette option.
La Société n’a pas changé sa position depuis le début du lock-out. Tout en essayant de contourner l’approche unidimensionnelle de la Société, la Guilde a fait une proposition il y a plusieurs mois qui vise à répondre aux besoins de ce que l’employeur prétend être une plus grande flexibilité. Nous estimons que notre proposition représente le cadre d’une résolution parce qu’elle répond aux demandes de flexibilité dans notre industrie.
Un travail suivi demande des postes ou il y a un suivi avec des employés permanents, des gens qui sont en mesure de planifier leur famille, leur carrière, leur avenir, des gens que l’on ne peut pas simplement licencier parce qu’une émission ou un patron est remplacé. Radio-Canada jouit actuellement d’une grande marge de manoeuvre en ce qui concerne l’affectation des membres de la Guilde. Elle jouit de dispositions relatives aux mises à pied et au rappel au travail lorsque des postes disparaissent ou que réductions budgétaires sont effectuées.
La Guilde est bien consciente du fait qu’il peut exister des raisons légitimes pour embaucher des employés de cette façon non-permanente. En fait, la direction embauche déjà 30 % des membres de la Guilde de façon temporaire. Nous avons même assuré la direction que nous sommes prêts à résoudre des problèmes particuliers. Jusqu’à maintenant, les dirigeants n’ont pas pu identifier une seule émission, ou un seul projet, rendu impossible à cause de la convention collective actuelle.
Pour l’instant, il semble que la direction de Radio-Canada ne soit pas intéressé à tenir de véritables pourparlers. Elle impose une condition très stricte avant de retourner à la table des négociations, en forçant la Guilde et ses membres à accepter une concession majeure avant même que les discussions n’aient repris. Malgré ce que disent plusieurs hauts dirigeants de Radio-Canada lorsqu’ils traversent les piquets à Toronto, la direction n’a pas informé le comité de négociations de la Guilde qu’elle était prête à retourner à la table des négociations sans aucune condition.
Nous vous tiendrons au courant de tous les développements.
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec la Guilde ([email protected]) au 1-888-465-4149 ou le 416-591-5333.