Des journalistes et rédacteur pigistes ont commencé à recevoir le nouveau contrat de TC Media. Jusqu’ici, les seuls exemplaires que nous avons vus sont en français ; on ne sait pas si la version anglaise est en cours d’usage.

Le nouveau contrat ne s’arroge pas tous les droits comme c’était le cas dans la dernière version : le ou la pigiste garde les droits d’auteur pour son travail, conservant aussi le droit moral, à savoir le droit d’associer son nom à son travail, et le droit au maintien de l’intégrité éditoriale de son article. C’est un contrat qui est loin d’être parfait puisque TC Media exige toujours les droits exclusifs à la première publication pendant un an, et les droits non exclusifs par la suite sur pratiquement tous les formats et tous les médias. Cependant, les créateurs de contenu seront en mesure de générer des revenus de leur travail au lieu de devoir y renoncer complètement, comme ç’aurait été le cas en vertu du contrat précédent.

Le fait que  TC Media ait pris quelques pas dans la bonne direction vaut la peine d’être souligné. La compagnie n’aurait rein changé n’eût été la contestation des pigistes. Bien que TC Media ne parle pas des pressions exercées par les organisations comme la Guilde canadienne des médias, la Professional Writers Association of Canada, l’Association des journalistes indépendants du Québec, la Canadian Freelance Union et le Regroupement des artistes en arts visuels, entre autres, il nous semble évident qu’en voyant toutes ces organisations rassemblées autour d’un même projet, TC Media s’est vue obligée de repenser sa stratégie .

Ensemble, nous avons réussi à dénoncer un contrat à sens unique qui représentait une menace pour les moyens de subsistance des pigistes chez TC Media, et tout compte fait, partout ailleurs.

Continuons sur cette voie.