La direction de l’information de CBC (services en anglais) a publié hier une note informant nos membres qu’« un certain nombre d’employés de CBC News ont reçu un préavis de licenciement ». C’est dur à entendre et cela nous affecte tous.
Conformément à notre convention collective, la Guilde canadienne des médias (GCM) a été informée il y a quelques semaines de l’intention de réduire d’une trentaine (30) postes l’effectif des services de CBC News en anglais.
Depuis, nous avons travaillé avec CBC/Radio-Canada pour réduire au minimum les perturbations pour les membres et, plus particulièrement, pour diminuer le nombre de membres qui quitteront leur poste involontairement.
Ainsi, la grande majorité de cette réduction de personnel se fera grâce aux départs à la retraite, à l’attrition et à l’entente sur le fait de ne pas pourvoir certains postes qui sont actuellement vacants et non dotés. L’objectif est de s’assurer que les membres qui veulent continuer à travailler chez le radiodiffuseur public ont la possibilité de le faire.
Bien que nous déplorions toute réduction de la taille globale du service des nouvelles et que nous reconnaissions la douleur associée à tout avis de licenciement, il est à noter que moins de dix (10) avis de licenciement (dont News Express) ont été signifiés. De plus, il est actuellement entendu que ceux-ci ne se traduiront pas nécessairement par des licenciements puisque les membres seront redéployés. La GCM collabore avec CBC/Radio-Canada afin de protéger ses membres.
Les services français de la médiathèque et des archives ont également subi une réduction de trois postes à temps partiel et d’un poste à temps plein aux archives radio ce mois-ci à la suite d’une réorganisation. Un poste supplémentaire sera créé à Toronto.
Le radiodiffuseur public et le financement public
La note de la direction du Service des nouvelles indique également que « cela fait partie d’un exercice difficile, mais nécessaire pour gérer la diminution du budget de fonctionnement de CBC News au cours du présent exercice financier ».
Le radiodiffuseur public a pour but d’exercer la fonction de principal producteur et programmateur de contenu au Canada, d’établir les normes en matière de programmation innovante et de grande qualité, et d’être un incubateur majeur de talent canadien. Comment ce rôle peut-il être maintenu dans un contexte de contractions budgétaires constantes?
Afin de remplir pleinement son mandat comme radiodiffuseur public canadien, CBC/Radio-Canada a besoin d’un financement public solide et accru. Quiconque voudrait sérieusement augmenter le nombre d’emplois permanents disponibles au sein de CBC/Radio-Canada doit tenir compte de ce contexte.
Si CBC/Radio-Canada était actuellement financée à un niveau comparable à celui de 1990-1991 en dollars constants, le crédit parlementaire accordé au radiodiffuseur public en 2019 se serait élevé à plus de 1?800 millions de dollars.
La Guilde canadienne des médias a récemment appuyé la campagne des Amis de la radiodiffusion canadiennevisant à augmenter le financement de CBC/Radio-Canada à 50 $ par Canadien, par année.
Nous croyons que c’est le niveau d’engagement qu’il faudra instaurer pour fournir un financement durable et approprié au radiodiffuseur public. Nous demanderons au gouvernement nouvellement élu d’augmenter le financement de CBC/Radio-Canada à l’occasion du prochain budget fédéral.
En toute solidarité,
Jonathan Spence
Président, Sous-section de CBC/Radio-Canada, Guilde canadienne des médias
Au nom du Comité exécutif de la sous-section de CBC/Radio-Canada
Kamala Rao
Présidente, Guilde canadienne des médias