Accueil / Nos lieux de travail / Radio-Canada/CBC / « Tout est dans le travail d’équipe » – Dominique Delisle de Radio-Canada Manitoba tire sa révérence

« Tout est dans le travail d’équipe » – Dominique Delisle de Radio-Canada Manitoba tire sa révérence

Dominique Delisle de Radio-Canada Manitoba tire sa révérence

Dominique a grandi dans une famille nombreuse en Normandie, en  France.
Quatrième d’une fratrie de sept enfants, il est forcément diplomate, chargé qu’il est de négocier la paix entre ses quatre frères et deux sœurs.

Sûr de lui, il est doté d’un esprit d’aventure, si bien que personne ne s’étonne lorsqu’il tombe amoureux d’une Canadienne et décide de s’établir de l’autre côté de l’Atlantique.

À son arrivée à Winnipeg, il est frappé par le contraste entre les pavés et façons de faire auxquels il est habitué, et les grands espaces qui marqueront désormais son avenir.

Dominique Delisle au travail

Photographe de talent, il obtient rapidement du travail à Radio-Canada. De Saint Boniface à Winnipeg, d’abord à la radio puis à la télé, il trouve un véritable bonheur à travailler dans les médias. Comme nombre de ses collègues à l’époque, il trouve de multiples occasions d’exceller.  Il travaille au service français et en anglais, dans le secteur technique et au service éditorial, aux informations et aux actualités, notamment aux émissions phares de Radio-Canada – Le Téléjournal et Le Point.

Les années quatre-vingt ouvrent un nouveau chapitre riche en initiatives. Avec les équipes canadiennes parmi les meilleures, il fait le tour du monde réalisant des documentaires à Venise, Paris, Washington, Los Angeles.

Du Méxique à Resolute Bay, le monde offre des possibilités captivantes. Il est heureux d’obtenir une nomination au prix du meilleur documentaire pour son exploration de la Nation Navajo en 1997.

Et lorsque Radio-Canada développe sa programmation en français, Dominique passera des années à faire le tour du pays, dévoilant les diverses facettes de l’expérience francophone au Canada.

Plus tard, il cessera de voyager pour travailler dans la salle des nouvelles, et s’emploiera alors à faire la connaissance de ses collègues. Son sens inné de la discrétion facilite les confidences de ses collègues, ce qu’il apprécie. C’est le début du bénévolat syndical, et plus son engagement dans la Guilde s’approfondit, plus il multiplie les activités syndicales : il combat les griefs et les mises à pied, se bat pour les avantages sociaux et les promotions. Ses collègues se souviennent de sa persévérance posée durant des années passées à trouver des solutions aux problèmes des autres.

Pendant tout ce temps, il parle rarement de sa vie privée. Peu de personnes savaient qu’il avait une enfant confrontée à des difficultés intellectuelles et physiques.  Dominique refuse de laisser Catherine sa fille chérie réduire ses attentes envers elle-même, bien qu’elle continue à avoir besoin de soins constants à l’âge adulte. Sa cadette Christine grandit à ses côtés, apprenant rapidement l’importance de se porter à la défense des autres. Cet héritage familial de générosité fait la fierté de Dominique et il s’attend à ce que son petit-fils Sullivan poursuive sur ces traces.

En 2014, Dominique fait face à sa première crise personnelle importante. Un jeune frère souffre de cancer et a besoin de greffe de cellules souches pour continuer à vivre. Seule personne compatible dans la famille :  Dominique. Il décide alors de faire don de ses cellules, s’envolant pour la Normandie pour subir l’opération. Dans l’année de rétablissement qui suivra, on ne l’entendra jamais se plaindre ni pour les maux de tête, les cicatrices ou la fatigue.

Dominique et Alyson

Une année plus tard, c’est une autre crise qui frappe la famille proche.  Alyson, sa femme, son âme sœur, apprend qu’elle est aussi atteinte d’un cancer agressif. Ensemble, ils continuent d’extraire jusqu’au dernier rire à chaque jour qui passe. Tous les matins, ses peurs personnelles désormais derrière lui, Dominique vient travailler le sourire aux lèvres, soucieux comme toujours de bien faire son travail et d’encourager l’équipe matinale de la radio dont il est si fier, « À  Radio-Canada comme à la Guilde, tout est dans le travail d’équipe si l’on veut obtenir le meilleur des gens », confie-t-il.

Après 39 ans, il garde de beaux souvenirs.  Il est fier du travail accompli, pour la  promotion de Radio- Canada, de la culture francophone, de la radiodiffusion publique et de la Guilde.

Sa devise personnelle n’a cessé de le guider au travail comme dans la vie – « Améliorer la vie pour tout le monde, c’est ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. »

Dominique prend sa retraite en juillet 2018

Carmel Smyth
Vice-présidente de la sous-section CBC/Radio-Canada, GCM
Au nom du Comité exécutif de la sous-section CBC/Radio-Canada

 

Ressources pour les membres


Sujets les plus consultés

Scroll to Top